Soyons honnêtes : choisir une problématique de mémoire, c’est sans doute l’une des étapes les plus pénibles de tout le travail de recherche. Tant que cette question centrale n’est pas claire, on tourne en rond, on lit des milliers de pages sans vraiment savoir pourquoi. C’est le flou artistique total.
Et pourtant, une fois que la bonne question est posée, tout s’éclaire. C’est comme si le puzzle de votre recherche commençait à s’emboîter. Ce guide est conçu pour vous aider à surmonter ce blocage. On va voir ensemble comment choisir une problématique pertinente et surtout, comment éviter les pièges qui vous feront perdre un temps précieux.
Qu’est-ce qu’une problématique de mémoire et pourquoi est-ce crucial ?
Une problématique n’est pas un simple sujet ou un thème. C’est le fil conducteur de votre mémoire, l’interrogation principale à laquelle vous allez tenter de répondre tout au long de votre travail. C’est la pierre angulaire de votre réflexion.
Prenons un exemple concret :
- Sujet : Les réseaux sociaux chez les adolescents.
- Problématique : Comment l’utilisation des réseaux sociaux influence-t-elle la construction de l’identité chez les adolescents ?
On passe d’un sujet général à une véritable interrogation. Une bonne problématique doit donc être :
- Claire : Compréhensible par quelqu’un d’autre que vous-même.
- Pertinente : Elle doit apporter un éclairage nouveau et répondre à un enjeu réel dans votre domaine d’étude.
- Argumentable : On doit pouvoir y répondre avec des arguments, des analyses et des résultats de recherche, et non pas par un simple oui ou non.
Ni trop large ni trop restreinte : C’est l’équilibre le plus difficile à trouver, mais il est essentiel pour mener une recherche en profondeur.
Le flou artistique : pourquoi est-ce si difficile de trouver une problématique ?
Le blocage est normal. Vous vous sentez peut-être perdu, avec la pression de faire preuve d’originalité. C’est un sentiment partagé par de nombreux étudiants.
Les raisons sont souvent les mêmes :
- La peur du déjà-fait : On craint de choisir un sujet qui a été traité mille fois.
- Le manque de recul : Quand on ne maîtrise pas encore totalement un sujet, il est difficile de trouver la question pertinente à poser.
- Le syndrome de l’imposteur : On se demande si notre question est assez « intelligente » ou « académique » pour plaire à l’encadrant.
L’important, c’est de comprendre que la problématique ne naît pas dans le vide. Elle se construit en lisant, en explorant et en échangeant. C’est un processus progressif, et notre rôle est de vous guider à travers cet entonnoir.
La méthode en 5 étapes pour trouver la problématique parfaite
Pour structurer votre démarche et vous aider à trouver votre question de recherche, suivez ces étapes méthodiques.
1. Délimiter son sujet de recherche : l’entonnoir de la clarté
Avant même de poser la question centrale, il faut d’abord cadrer le sujet. Un sujet trop vaste (ex : l’économie mondiale) est ingérable. Un sujet trop étroit (ex : une seule statistique sur un événement très précis) ne vous donnera pas assez de matière.
Pour vous guider, posez-vous ces questions :
- Domaine : De quelle discipline s’agit-il ? (Psychologie, droit, marketing, sociologie, etc.).
- Période : Sur quelle période de temps vous concentrez-vous ? (Actuelle, historique, sur une décennie, etc.).
- Population : Quelle population est concernée ? (Jeunes, seniors, professionnels, etc.).
- Territoire : Dans quel cadre géographique se situe votre étude ? (France, Afrique francophone, milieu rural, etc.).
Exemple :
- Sujet flou : Le stress au travail.
- Sujet précis : Le stress au travail chez les infirmiers en hôpital public en Île-de-France, de 2020 à 2024.
2. Trouver un angle d’attaque original : le point de tension
Une fois votre sujet délimité, il faut chercher l’angle de recherche. C’est là que la problématique naît.
- Un enjeu actuel : Cherchez une question qui fait débat dans votre domaine. (Ex : L’impact de l’IA générative sur le processus créatif des artistes).
- Une contradiction apparente : Mettez en lumière une tension ou un paradoxe. (Ex : Les jeunes s’engagent moins en politique, mais sont très présents sur les questions sociales et environnementales).
- Un vide dans la littérature : Après avoir lu, vous avez identifié un point qui n’a pas encore été traité. C’est une excellente opportunité.
3. Mener une veille documentaire rigoureuse : lire, lire, lire
La lecture est votre meilleure alliée. Lisez beaucoup d’articles scientifiques, des ouvrages de référence, des thèses et des rapports.
Pourquoi ?
- Pour éviter de refaire ce qui a déjà été fait : C’est le meilleur moyen de vous assurer que votre sujet est original.
- Pour identifier des lacunes : C’est en lisant que vous trouverez les « trous » de la recherche, les questions qui n’ont pas encore de réponse.
- Pour vous imprégner du sujet : Plus vous lisez, plus votre pensée devient claire et plus il est facile de poser une question de recherche pertinente.
4. Rédiger une question centrale claire et argumentable
C’est le moment de formuler la question qui sera le titre de votre introduction. C’est une question ouverte, qui ne peut pas être répondue par « oui » ou « non ».
Astuce : Utilisez des questions commençant par « comment », « en quoi », « dans quelle mesure », « quelles sont les conséquences de… ».
Exemples :
- Fermé : Les réseaux sociaux ont-ils une influence sur les jeunes ? ✖️
- Ouvert : Comment les réseaux sociaux influencent-ils les comportements politiques des jeunes ? ✔️
5. Décomposer sa problématique en sous-questions : l’art du découpage
Une fois que vous avez votre problématique principale, il est crucial de la décomposer en plusieurs sous-questions. Cela vous aidera à construire le plan de votre mémoire et à organiser votre développement de manière logique.
Exemple :
- Problématique : Comment l’anxiété de performance se manifeste-t-elle chez les étudiants en première année ?
- Sous-question 1 : Quels sont les facteurs qui influencent l’anxiété de performance ?
- Sous-question 2 : Quelles sont les conséquences psychologiques et académiques de cette anxiété ?
- Sous-question 3 : Quelles sont les stratégies de gestion de l’anxiété mises en place par les étudiants ?
Les pièges à éviter absolument lors du choix de votre problématique
- Choisir un sujet par manque de passion : Vous allez passer des mois dessus. Si vous ne l’aimez pas, vous risquez de vous lasser et de bâcler votre travail.
- La problématique-constat : Une problématique ne doit pas juste décrire une situation, elle doit l’expliquer.
- La problématique trop ambitieuse : Vouloir « changer le monde » en quelques mois est irréaliste. Ayez des objectifs réalisables.
- Ne pas tenir compte de l’avis de votre directeur de mémoire : Il est votre allié. Son rôle est de vous guider. Ne soumettez pas un sujet sans en avoir discuté avec lui.
- Ne pas se fier à son intuition : Vous avez une intuition sur une question ? Écoutez-la. C’est souvent le signe que le sujet vous passionne.
Exemples de problématiques de mémoire par domaine pour vous inspirer
Voici quelques exemples de problématiques bien formulées pour vous donner des idées :
- En communication : Comment les stratégies de storytelling influencent-elles la perception de marque chez les 18-25 ans ?
- En psychologie : Comment l’anxiété de performance se manifeste-t-elle chez les étudiants en première année d’université ?
- En droit : Dans quelle mesure le droit à la déconnexion est-il applicable dans les entreprises en télétravail ?
- En marketing : Comment les influenceurs impactent-ils les décisions d’achat dans le secteur de la beauté ?
En ressources humaines : Quelles sont les conséquences du management bienveillant sur la performance des équipes ?
En résumé : les clés pour choisir une bonne problématique de mémoire
Prenez un sujet qui vous intéresse vraiment, car vous allez le garder plusieurs mois. Délimitez-le clairement, cherchez un enjeu à explorer, lisez tout ce qui existe et formulez une question ouverte et argumentable.
Et si vous bloquez, faites-vous accompagner. Chez nous, nous aidons les étudiants à clarifier leur sujet, à poser une problématique solide et à construire un plan cohérent. Parce que bien souvent, une fois que la question est bonne, le reste coule beaucoup plus facilement.
Bon courage dans cette première grande étape. Vous verrez, une fois qu’elle est validée, on souffle un bon coup !
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